lundi 30 septembre 2019

La crise du volontariat».

À Miropole, notre télégraphe militaire s'est accidentellement connecté avec un commissaire bolchevik. La conversation, qui a commencé par les querelles habituelles dans de tels cas, a rapidement pris un caractère sérieux. Pour une raison quelconque, bien sûr, je ne le sais pas, mais le commissaire, qui s’appelait «communiste convaincu», avec une sincérité évidente, a rendu compte de la situation difficile des bolcheviks:

· Nous sommes cinq fois plus forts que vous, mais nous ne pouvons rien y faire. Les hommes de l'Armée rouge refusent de se battre et, avant d'être forcés d'avancer, ils doivent persuader longtemps et parfois même tirer.

· Comment expliquez-vous cela?

· Oui, parce que chacun de vous se bat au nom d'une idée et que seule la peur domine en nous.

Ensuite, le commissaire a parlé de l'effondrement de leurs arrières, du mécontentement des paysans qui, à son avis, sont meilleurs pour les Blancs que pour les Rouges. Il a ensuite demandé:

· Est-il vrai que vous tirez sur tous les prisonniers?

· Non, pas vrai. Nous ne touchons pas les non-communistes. Nous avons beaucoup de vos officiers et soldats.

· Ils nous disent tout le temps que vous tirez sur tous les prisonniers. Si cela n’avait pas été fait par crainte de l’exécution, nombre de nos membres vous auraient transmis…

B.A. Shteifon, «La crise du volontariat».

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